Ce 13 mai 2017 va se dérouler à Paris une vente aux enchères qui risque de faire grand bruit : la Ville a effet décider de céder une partie ses “cadenas d’amour” pour la bonne cause.
Il y a quelques années, des milliers de touristes et de Parisiens accrochaient des cadenas dans les rues de Paris pour symboliser leur amour dans la plus belle ville du monde. Mais cette pratique avait fini par faire polémique. Certains trouvaient illogique de représenter l’amour par un cadenas, d’autres estimaient qu’il y avait dégradation du patrimoine parisien. De fait, sur le Pont des Arts et le Pont de l’Archevêché, près de Notre-Dame de Paris, les grilles avaient ployé sous le poids du métal 45 tonnes sur le Pont des Arts et 20 tonnes sur le Pont de l’Archevêché.
Les amoureux étaient hélas bien indisciplinés et déposaient sans cesse des cadenas : en juin 2015, la Ville de Paris a donc décidé de leur retrait définitif et de remplacer les grilles des ponts par des plaques de verre. Mais que faire des cadenas ? La mairie a décidé d’organiser une vente aux enchères unique le 13 mai à 15 H au Crédit Municipal de Paris et en ligne sur le site Interenchères.fr. Les fonds récoltés seront attribués à trois associations mobilisées dans l’accueil et l’accompagnement des réfugiés accueillis par la Ville : Solipam (Solidarité Paris Maman), l’Armée du Salut et Emmaüs Solidarité.
165 lots vont être mis aux enchères : 150 “grappes” de quelques cadenas et quinze morceaux de grilles du Pont des Arts surchargées de centaines de ces objets portant les initiales ou les prénoms d’amoureux du monde entier. Les “grappes”, estimées entre 150 et 200 euros, ont été montées sur des socles de bois ou taillés dans du pavé recyclé de Paris, d’autres ont été accrochées à une structure en plexiglas. Les grilles sont estimées de 5.000 à 10.000 euros selon la taille (la plus grande fait 3,20 m de long !) et sont également montées sur des structures en bois.
A noter que le phénomène des cadenas d’amour fait de la résistance : les amoureux continuent encore d’accrocher les leurs au gré des rues de Paris, notamment sur les anciens anneaux d’amarre sur les quais de Seine. Les agents de la municipalité continuent d’en enlever régulièrement.