Fourmis les Français ? Leur pouvoir d’achat est en berne ? Toujours est-il qu’ils ne sont pas pour autant précipités pour souscrire des crédits à la consommation pour dépenser plus ! En effet, selon les derniers chiffres publiés par l’Association des sociétés financières, la production de crédit à la consommation n’a progressé que de 3,6 % l’an dernier sur le marché français.
Une progression beaucoup plus faible que celles enregistrées les années précédentes : + 4,8% en 2006 et + 9 % en 2005 ! Le montant total des prêts accordés aux particuliers s’est établi à 44,74 milliards d’euros pour les seuls établissements spécialisés. Attention, il s’agit des chiffres des établissements filiales de banques (Cetelem, Sofinco, Finaref, etc.), ce qui ne comprend pas la production réalisée par les réseaux bancaires en direct.
Baisse des crédits affectés et stagnation des crédits renouvelables
Après la quasi-stagnation de 2006, faisant suite à cinq années consécutives de croissance, les crédits affectés se sont repliés de – 1,3 %, pour un volume de 11,4 milliards €. Les financements automobiles sont en nette baisse, – 5,5 % à 3,6 milliards d’euros dans le secteur du neuf et – 4,3 % pour le marché de l’occasion à 3,3 milliards d’euros. Les Français privilégient leur home sweet home : les crédits de biens d’équipement du foyer ont progressé, eux, de + 3,9 % et ont atteint 3,6 milliards d’euros. Le volume des crédits « revolving » ou crédits renouvelables est resté pour sa part inchangé, à 17,3 milliards d’euros. Les Français se détournent de plus en plus des crédits renouvelables, qui représentent encore 39 % des prêts accordés, mais leur part est en baisse constante depuis 1997.
Envolée des prêts personnels
Ce sont les prêts personnels (prêts amortissables non affectés) qui bénéficient du report des souscription. Ainsi, pour la troisième année consécutive, les prêts personnels enregistrent une nouvelle croissance à deux chiffres : + 11 % en 2007, avec 12,9 milliards d’euros, après + 12 % et + 17,5 % enregistrés en 2006 et 2005.