La semaine dernière, les représentants des banques étaient convoqués par le Président de la République, l’AFUB (Association Française des Usagers des Banques) a interpellé les pouvoirs publics sur les risques encourus par les consommateurs lors de la souscription des crédits revolving. Elle est venue rappeler « la nécessité de réduire les taux d’intérêt pour rendre aux consommateurs leur pouvoir d’achat abusivement écorné par la pratique des crédits permanents (dits aussi « revolving ») ».
Selon l’association « ils sont proposés aux usagers avec les plus grandes facilités voire complaisances », alors que « ce sont là les prêts les plus chers, leur taux ressortant en moyenne à 14,89 % et dépassant souvent même 16 % » , constate-t-elle. Ces prêts sont effectivement très faciles à souscrire sur simple appel téléphonique ou via une demande sur les sites des établissements de crédit. Ils accompagnent également très souvent les cartes de fidélité des grandes enseignes, et le consommateur, en réglant ses achats, puise directement dans sa réserve d’argent sans s’en rendre compte. Les taux associés sont généralement très élevés : l’association dénonce d’ailleurs « le caractère artificiellement élevé de ces taux, notamment au regard des prêts personnels similaires qui sont deux fois moins chers avec un taux moyen de 6,70 % » , et déplore que « les crédits permanents et les emprunteurs n’aient jusqu’à présent nullement bénéficié de la “guerre des taux” que se livrent les prêteurs en matière de crédit immobilier et de crédits personnels et dont il a résulté une baisse réelle des prix ».
L’AFUB souligne aussi « la politique bancaire des taux élevés et les pratiques agressives de commercialisation (notamment de manière forcée sur les lieux de vente) qui ne sont pas sans spolier le pouvoir d’achat des consommateurs et contribuent à leur endettement excessif, ainsi que l’illustre la présence des revolving dans 4 dossiers sur 5 en commission de surendettement ». D’où son appel à une réaction des pouvoirs publics : « Cette situation met en cause un défaut caractérisé de concurrence et c’est pourquoi l’AFUB en appelle à un “geste fort” de la Présidence de la République pour “convaincre” les établissements de crédits à une compétitivité et rivalité réelle à ce sujet, les baisses à venir devant bénéficier aussi aux contrats en cours ».
Pour en savoir plus : www.afub.org.