La hausse des tarifs de l’électricité s’élève à 2,3% en moyenne, à 1,9 % pour les ménages et de 4 % à 5 % pour les entreprises. Annoncée par le gouvernement au début du mois d’août, cette augmentation est largement critiquée par les associations de consommateurs, les syndicats et le patronat. Selon Electricité de France (EDF), ce mouvement tarifaire représente une hausse comprise entre 50 centimes et 1,50 euro par mois en moyenne pour un foyer logeant dans une habitation de 100 mètres carrés. L’entreprise publique, qui réclamait une augmentation bien supérieure, relève que la hausse annoncée reste « modérée ».
29 millions de bénéficiaires de tarifs réglementés (95 % des consommateurs français) et plus d’un million d’entreprises (299 000 PME et PMI abonnées au « tarif jaune » vont voir leur facture augmenter de 4 % et près de 105 000 grandes entreprises souscrivant un « tarif vert » paieront 5 % de plus) sont impactés par cette décision. Rappelons que les usagers disposant de faibles ressources bénéficient d’une tarification spéciale de l’électricité (tarif électrique de première nécessité) pour leur résidence principale.
EDF avait réclamé en juillet une hausse des tarifs de 20 % sur trois ans, soit une augmentation de 6 à 7 % par an en moyenne, afin de financer les investissements du groupe en France, le groupe faisant notamment valoir que les tarifs réglementés de l’électricité en France sont parmi les plus bas d’Europe. Selon l’institut européen des statistiques Eurostat, un ménage européen moyen paye sa facture d’électricité 45 euros par mois, contre 35 euros en France. En tenant compte des différences de pouvoir d’achat entre pays européens, l’électricité française est une des moins chères d’Europe, juste après la Finlande et la Grèce.