Les Français ont-ils moins recours au crédit pour financer leurs achats car ils réduisent leur consommation du fait de la baisse de leur pouvoir d’achat, ou les banques sont-elles plus frileuses dans l’octroi de crédit ? Toujours est-il que le secteur des crédits à la consommation aux particuliers a poursuivi son ralentissement au troisième trimestre 2008 en France, selon les dernières statistiques publiées par l’Association des Sociétés Financières (ASF). Celle-ci compte 380 adhérents, dont les encours atteignent 280 milliards d’euros, soit près de 20 % du total de l’encours des crédits bancaires à l’économie du secteur privé.
Globalement, les crédits à la consommation n’ont progressé que de 0,7 % à 10,5 milliards d’euros, entre le troisième trimestre 2007 et le troisième trimestre 2008 tandis que les crédits « classiques » (hors location) ont reculé de 0,2 %. Les prêts personnels connaissent un brusque ralentissement, affichant une baisse de 8,9 %. Pour les neuf premiers mois de l’année, la hausse globale des crédits à la consommation n’est que de 0,6%, « ce qui correspond au taux de croissance le plus faible de ces sept dernières années », selon l’ASF.
D’autres segments du crédit continuent néanmoins de progresser : + 2,2 % pour les crédits renouvelables (également appelé revolving ou réserve d’argent), + 5,8 % pour les crédits affectés. Les financements automobile (achat neuf et occasion) ont augmenté de 3,2 % et les crédits d’équipement (meubles, électroménager, etc.) ont bondi de 10 %.