Les taux des prêts immobiliers sont historiquement bas, le plus faible depuis 1945 selon l’Observatoire du financement des marchés résidentiels élaboré par l’organisme de caution Crédit Logement et le CSA, le constat est partagé par tous les opérateurs du marché du crédit immobilier. Toutefois, le courtier en crédit Cafpi vient de rappeler que le record du taux fixe le plus bas offert par une banque n’a pas encore été battu. « En effet, en octobre 2005, les taux avaient chuté de façon exceptionnelle sur une très courte période, et plusieurs établissements financiers avaient dans leur grille tarifaire un taux fixe sur 15 ans à moins de 3 % », précise Cafpi.
Selon le courtier pour le mois de septembre, les banques ont proposé des taux d’intérêt en recul de 5 points de base en moyenne par rapport au mois d’août. Les taux fixes des prêts immobiliers se négocient à 2,85 % sur 10 ans, 3,20 % sur 15 ans, 3,40 % sur 20 ans et 3,50 % sur 25 ans. Avec un remboursement de 1 000 euros par mois sur 20 ans, l’emprunteur pouvait en janvier dernier, emprunter 167 195 euros, avec un coût de crédit de 72 805 euros. Actuellement, pour une même mensualité de 1 000 euros, il peut emprunter 6 768 euros de plus (soit 173 963 € au lieu de 165 195 €) avec un coût de crédit de 66 037 euros. Et pour le même montant emprunté (167 195 €), les mensualités s’élèvent à 961 € et le coût de crédit de 63 468 €.
Les banques peuvent-elles proposer encore mieux ? Oui selon Cafpi. « La différence théorique affichée entre l’OAT 10 ans et les taux offerts au public laissent supposer que les banques disposent encore d’une marge de manœuvre, indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi. Car si l’indice qui sert de référence aux taux fixes des prêts immobiliers a perdu plus de 1 %, passant de 3,46 % en janvier à 2,44 % en septembre, les conditions d’emprunt, elles, n’ont pas baissé dans les mêmes proportions ». Compte tenu des nouveaux dispositifs d’aide à l’accession à la propriété, dont le PTZ Plus, encore incertains et des évolutions du dispositif d’investissement locatif défiscalisant Scellier envisagés, ceux qui ont un projet immobilier pourraient se dépêcher pour conclure leurs transactions avant la fin de l’année. Les banques devraient donc faire un effort supplémentaire pour capter cette clientèle.