Selon les derniers chiffres publiés par la Banque de France pour le mois de mars, les encours de crédits ont poursuivi leur décélération. La croissance des encours de crédits aux ménages ralentit : de 10,9 % en février, elle est passée à 10,2 % en mars. En rythme trimestriel annualisé, le freinage est encore plus net, avec une croissance de 8,6 % le mois dernier contre encore 10,2 % en février.
Principal facteur de ralentissement, les encours de crédits immobiliers, qui représentent 74 % des prêts accordés aux ménages français, à 667,6 milliards d’euros : la hausse des encours est en effet revenue de 12,9 % en février à 12,4 % en mars sous l’effet du recul de la production (- 7,1 % en février, à 144 milliards d’euros).
De même, les placements liquides marquent le pas, en particulier les dépôts à vue. Les encours des comptes sur livret (Livrets A et Bleu, CEL, ex-Codevi, LEP, etc.) continuent de progresser régulièrement : 4,9 % en janvier, 5,3 % en février, 5,9 % en mars (450 milliards d’euros) à la faveur d’une rémunération plus favorable. En revanche, la progression des dépôts à vue ralentit nettement (11,1 % en mars contre 13,6 % en février), à 465 milliards d’euros. Mais en rythme trimestriel annualisé, elle recule fortement (- 7,7 %). Résultat, la croissance des placements liquides des résidents français chute de 9,7 % en février à 5,3 % en mars.