Un meilleur accès et des usagers satisfaits, tels sont les principaux éléments qui ressortent de l’étude de 214 pages publiée par le CREDOC, le Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie, sur l’accès aux services bancaires. Les résultats démontrent une forte augmentation de l’accès aux services bancaires parmi les ménages vivant sous le seuil de pauvreté au cours des dernières années. « Ce résultat témoigne du succès des nombreuses initiatives prises par les entreprises bancaires en faveur des populations les plus fragiles, au cours des dernières années », souligne la Fédération Bancaire Française (FBF). Par exemple, les banques proposent depuis 2005 une gamme de moyens de paiement alternative au chèque pour les personnes qui ne peuvent avoir de chéquier (carte à autorisation systématique, virements, prélèvements, TIP) et depuis 2006, elles ont simplifié l’accès au droit au compte, pour les personnes qui se voient refuser l’ouverture du compte bancaire et la mise en place d’une convention de compte.
Selon l’étude, 80 % des ménages en situation de pauvreté se déclarent satisfaits des services et des outils procurés par leurs banques, et ce malgré un contexte économique dégradé. Ce taux élevé de satisfaction se rapproche de celui de l’ensemble des ménages français, situé à 90 %. Les ménages pauvres sont désormais assez fortement bancarisés : 99 % des ménages en situation de pauvreté ont au moins un compte de dépôt en 2009 et 96 % pour les bénéficiaires de minima sociaux. Parmi ces derniers, 80 % des ménages étaient titulaires d’une carte de paiement en 2009, alors qu’ils n’étaient que 39 % en 2001 ! Ils ont également davantage recours aux produits d’épargne et plus souvent accès aux crédits bancaires (24 % en disposaient en 2009 contre 16 % en 2001). A noter enfin que selon une étude de la CLCV, les banques ont baissé leurs frais bancaires en 2009.