Ce 1er mai, le SMIC passe de 8,44 euros bruts à 8,63 euros bruts de l’heure, soit près de 1 308 euros bruts par mois, soit une majoration de 2,3 %. Plus de deux millions de salariés, soit un salarié sur dix en France, sont concernés par cette augmentation, qui intervient plus tôt que prévu, aux termes de la législation, sans attendre la revalorisation habituelle du 1er juillet. Le Smic mensuel brut (à temps plein) passe donc de 1 279 euros bruts mensuels à près de 1 308 euros bruts. En net, en fonction des cotisations, les salariés concernés perçoivent donc entre 1 000 et 1 030 euros.
Cette augmentation est due au niveau de l’inflation, qui progresse plus vite que prévu, selon l’arrêté paru mardi au Journal Officiel. D’habitude, la hausse du Smic s’effectue au 1er juillet, mais si l’indice d’inflation de référence atteint ou dépasse le cap de 2 %, une revalorisation équivalente intervient au début du mois suivant la publication de cet indice.
Dans les cartons des projets, le gouvernement envisage une réforme des modalités de fixation du salaire minimum, en créant notamment une « commission indépendante d’experts (…) qui émettrait des recommandations sur les évolutions souhaitables du salaire minimum sur la base d’une analyse approfondie ». Il envisage aussi d’avancer au La date de revalorisation annuelle du Smic, qui pourrait être avancée au 1er janvier. Le Gouvernement reste en revanche plus évasif sur les modalités de réactualisation du SMIC, actuellement basé sur un mécanisme automatique de double indexation (basé sur l’inflation et sur l’évolution du pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier).