13 % d’écart en moyenne, tel est le constat d’une récente étude de l’Insee sur la différence des niveaux de prix des dépenses de consommation entre l’Ile de France et la province : « L’écart s’explique pour plus de la moitié par les niveaux de loyers, supérieurs de près de 50 % pour les Franciliens ». Sur les autres postes de dépenses, le surcroît de prix est plus important pour les services (consultations médicales, cafés, restaurants, salons de coiffure…) que pour les biens (produits alimentaires, vêtements, meubles…). La différence globale de niveaux de prix entre la région parisienne et la province est du même ordre de grandeur que celle observée sur les niveaux de rémunération.
La vie en Ile-de-France beaucoup plus chère que la province, le constat n’est pas nouveau. L’écart constaté serait d’autant plus marqué dans les dépenses liées au logement (loyers, eau, gaz, électricité et autres combustibles) avec un écart de + 36 %, et de 47 % pour les seuls loyers ! Les autres dépenses liées au logement sont également plus onéreuses dans la région parisienne de + 12 % par rapport à celle de la province. Si les tarifs d’électricité et de gaz sont à peu près similaires dans toute la France, l’écart touche surtout le coût des services comme « la gestion des ordures ménagères et les services d’assainissement ». De même, les travaux d’entretien, notamment les travaux de peinture et la pose de papier peint sont aussi plus chers en Ile-de-France qu’en province.
Néanmoins, hors dépenses de loyers, les prix en Île-de-France sont supérieurs de 7 % à ceux de la province. L’écart de prix est faible sur les biens (+ 3 %), mais est, en revanche, beaucoup plus marqué pour les services (+ 13 %). Les revenus salariaux sont en fait nettement plus élevés en Île-de-France qu’en province, de l’ordre de 30 à 40 % : « Cet écart s’explique aussi par le fait que les entreprises sont plus grandes en région parisienne et qu’elles appartiennent à des secteurs d’activité plus rémunérateurs. Par ailleurs, les Franciliens appartiennent plus souvent à des catégories socioprofessionnelles mieux rémunérées ».